Brèves

Contes de féesEnvoyer cette brève

C’est grâce aux contes de fées que l’enfant pouvait progressivement trouver sa place dans le chaos du monde. Avec Le petit chaperon rouge, l’enfant découvrait que le bien et le mal coexistent dans notre univers : la bonne grand-mère pouvait se transformer en méchant loup, ce qui, selon Bruno Bettelheim, permettait aux enfants de comprendre comment une même personne peut successivement être bonne et mauvaise [...] Aujourd’hui, le Père Noël s’est envolé, le Petit Chaperon rouge est en plastique, les petits cochons sont télévisés. La télévision, me dit Bettelheim, a déplacé mais n’a pas remplacé l’imaginaire ; elle prive l’enfant de tout effort de créativité et ne lui permet pas de s’identifier aux héros, parce que ceux-ci sont devenus trop réels. L’effet le plus nocif de la télévision est qu’elle apporte des réponses trop simples à des questions complexes. Or, dans la vraie vie, les solutions simples n’existent pas. Par conséquent, les parents, mais aussi les enfants, se découragent et démissionnent devant le premier obstacle.

Les jumeauxEnvoyer cette brève

Deux jumeaux sont dans le sein maternel.
Le premier demande à l’autre :
– « Est-ce que tu crois qu’il y a une vie après la naissance ? »
Et le second de lui répondre :
– « Je ne sais pas, personne n’en est jamais revenu. »

Vers l’éveilEnvoyer cette brève

« Pour les mener à ce qu’on appelle généralement l’éveil, c’est-à-dire à la découverte subite de leur véritable nature en même temps que celle du monde, les maîtres zen posent à leurs élèves des problèmes connus sous le nom de "kôan". Ces contes ne sont rien d’autre, car ils montrent tous comment le héros, englué dans un dilemme insoluble, ne peut en sortir qu’en passant dans une autre dimension, inimaginable pour lui et donc jusqu’à non perçue. » "Le maître de la laque - Préface"

Un koan zenEnvoyer cette brève

Le maître dit à l’élève agenouillé devant lui :
– Je vais te poser une question à laquelle tu devras répondre par OUI ou par NON. Mais attention, si tu réponds NON, je te donne un coup de bâton sur la tête.

Voici la question :
– Veux-tu recevoir un coup de bâton sur la tête ?

Parabole altruisteEnvoyer cette brève

Un mandarin partit un jour dans l’au-delà. Il arriva d’abord en enfer. Il vit beaucoup de personnes attablées devant des plats de riz mais toutes mouraient de faim car elles avaient des baguettes longues de deux mètres et ne ne pouvaient s’en servir pour se nourrir.

Puis, il alla au ciel. Là aussi, il vit beaucoup de personnes attablées devant des plats de riz. Toutes étaient heureuses et en bonne santé. Elles avaient également des baguettes longues de deux mètres mais chacune s’en servait pour nourrir la personne qui était assise en face d’elle.

Rien n’égale l’expérienceEnvoyer cette brève

Les disciples sont plongés dans une discussion portant sur un dicton de Lao Tseu :
– Ceux qui savent ne disent pas. Ceux qui disent ne savent pas.

Lorsque le Maître fait son apparition, ses disciples lui demandent le sens de ces paroles. Le Maître leur répond :
– Lesquels d’entre vous connaissent le parfum de la rose ?

Tous le connaissent. Il leur dit :
– Décrivez-le.

Les disciples restent muets.

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