Conscience et politique

Rien n’a plus de force qu’une idée dont l’heure est venue

Conscience et politique

Je vais ici expliciter mon credo politique qui pourrait se résumer ainsi : "Je crois que la conscience est le moteur irrésisitible de l’action mais je ne crois pas à l’action politique."

Je pourrais dire également : "je n’attends pas grand chose de l’action politique mais je déborde d’optimisme quand à l’action de la conscience".

revolution2

Prenons un exemple bien français : la révolution. Une révolution est un acte d’une force et d’une portée politique difficile à égaler, rien ne résiste à une révolution. C’est souvent un désir de révolution qui conduit à la politique mais malheureusement une révolution ça ne se décrète pas. Un politicien, des politiciens, un parti peuvent souhaiter une révolution mais il ne pourront jamais la décider et on voit là les limites de l’acte politique.

Une révolution n’est donc pas le fruit de l’action politique, elle est quelque chose de bien plus simple et bien plus fort. Une révolution c’est avant tout une conscience individuelle qui se révolte devant une injustice. Seule, cette conscience n’a pas d’avenir politique, mais quand cette conscience commence à être partagée par le plus grand nombre elle devient irrésistible, elle devient révolution.

L’acte politique peut contribuer à toucher les consciences mais il ne peut rien en lui-même. Il est dommage qu’au pays de la révolution on ait si souvent oublié à quel point la conscience d’un individu est déterminante et puissante.

gandhi-non-violence

Je crois ainsi que si nous partageons un même niveau de conscience sur un sujet au sein d’une société, d’une civilisation, alors l’action politique est possible et rien ne lui résistera. La première nécessité pour un individu est donc d’élever son niveau de conscience pour rencontrer sa propre conscience et faire la part des choses dans le flot de pensées récurrentes, fades, insipides, tragiques, absurdes, grotesques, hypocrites, débilitantes que ne cessent de distiller des personnes très conscientes de leur intérêt propre ou si peu conscientes de leurs actes.

Le premier rôle du politicien responsable sera donc de favoriser l’éveil des consciences individuelles. On pourrait reconnaitre un politicien responsable à son envie d’obtenir le ministère de l’éducation plutôt que le ministère de l’économie. Mais tristesse, oh tristesse, c’est bien le ministère de l’économie qui fait rêver la majorité des politiciens...

Que faire alors pour que les choses évoluent ?

Il suffit d’en être suffisamment conscient pour que cela éveille en nous un sentiment durable de révolte.

Rien n’a plus de force qu’une idée dont l’heure est venue. Victor Hugo

La meilleure façon de réaliser ses rêves est de se réveiller. Paul Valéry

Désolé pour l’image violente qui illustre cet article et merci à Gandhi qui nous a prouvé qu’une révolution pouvait être non violente mais nécessairement consciente !

Haut de page <