Voyager

Faut-il partir loin pour voyager ?

Voyager

Faut-il partir loin pour voyager ?

direction

Le voyage est-il une fuite en avant ?

Deux questions qui me font hésiter. Entre la peur de partir et l’angoisse de rester, mon coeur balance.

Michel Tournier vous parlerait mieux que moi de la rivalité entre les nomades et les sédentaires, qui s’incarne dans l’histoire de Caïn (le paysan et donc sédentaire) et d’Abel (berger et donc nomade). Jaloux, Caïn le sédentaire tue son frère Abel le nomade et se voit condamner à fuir toute sa vie et donc à mener une existence nomade. Profonde inversion qui met en abîme la rivalité entre nomades et sédentaires.

La réponse est pourtant en moi. Je respecte beaucoup plus la constance et le réalisme du paysan attaché à sa terre que l’irresponsabilité de l’aventurier, et même si le cow-boy solitaire me fait rêver, le vrai héros de l’histoire reste pour moi ce modeste fermier souvent tourné en ridicule...

... parce qu’il a renoncé à son orgueil ?

Peut-être retiendrez vous cette phrase de ce texte : "Le véritable changement est celui qui n’est pas voulu." A méditer...

porte

"Le but suprême du voyageur est de ne plus savoir ce qu’il contemple. Chaque être, chaque chose est occasion de voyage, de contemplation."Lie t’seu.

« Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde, mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même. » Gandhi

"Le seul, le vrai, l’unique voyage, c’est de changer de regard." Marcel Proust.

VOYAGER

Un jour le maître dit : "Il est beaucoup plus facile de voyager que de s’arrêter".

Les disciples voulurent savoir pourquoi :

– Parce que, dit le maître, tant que l’on voyage on peut s’accrocher à un rêve. Quand on s’arrête, on doit faire face à la réalité.

– Mais comment changerons-nous un jour si nous n’avons pas de buts ou de rêves ? demandèrent les disciples.

– Le véritable changement est celui qui n’est pas voulu. Faites face à la réalité et un changement que vous n’aurez pas voulu se produira


En guise de conclusion :
– Quelle existence fais-tu dans ta chrysalide ? demande frère escargot qui traîne allègrement sa coquille aux quatre coins du monde à l’horizontale.

– Je me laisse pousser des ailes, répond dans la chrysalide le papillon de nuit. Tu n’en auras jamais toi-même car c’est un don de Dieu à la stabilité.

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