La loi de l’amour

Echec et mat

La loi de l’amour

Cette réflexion me semble très juste : "De ce qu’ils donnent à leurs enfants, les parents ne doivent attendre aucun retour. Ils peuvent être assurés néanmoins, que leurs enfants le donneront à leurs propres enfants..."

Tous ces moments d’amour et d’intimité que le parent partage avec son enfant et qui sont aussi d’une certaine manière des moments de solitude. Tous ces moments, en apparence perdus puisque passés, se reproduiront inéluctablement dans la génération suivante, puis dans celle d’après et ainsi de suite jusqu’à la fin de l’histoire. L’émotion m’emporte quand je prends le temps de me le représenter.

riz-main-coeur-amour
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N’est-ce pas là la loi de l’amour ? L’amour donné et que l’on pourrait croire perdu est voué à être transmis de génération en génération. Ce que l’on croit donner à un être, c’est en fait à des milliers d’êtres qu’on le donne. Une belle image également pour tous les amateurs de développement durable : l’amour, la seule énergie qu’il est impossible de gaspiller.

L’amour donné n’est jamais vain ! D’une certaine manière c’est le premier grain d’amour que l’on pose sur un échiquier...


Une légende affirme que le jeu d’échecs a été inventé par un savant indien. Sissa ben Daher. Quand l’empereur Sheram apprit que l’inventeur était un de sujets, il le fit mander au palais.
– Sois remercié pour ce jeu qui égaie le soir de ma vie. Quelle récompense souhaites-tu ?
– Eh bien s’impatienta l’empereur parle donc insolent craindrais tu que je ne puisse exaucer ton désir ?
Sisssa fut blessé par le ton de Sheram. Il jugea que cela méritait une leçon.
– Soit finit-il par dire j’accepte un présent ô souverain !
– Et quel est-il ?
– Ordonne que me soit remis un grain de riz pour la première case de l’échiquier.
– C’est tout ? Te moquerais tu de moi chien galeux ? !
– Non sire ordonnez ensuite que me soit remis 2 grains de riz pour la 2ème case puis 4 pour la 3 ème 8 pour la 4ème , 16 pour la 5ème et ainsi de suite jusqu’à la 64 ème case en doublant le nombre de grains à chaque fois.

L’empereur se sentit piqué au vif.
– Tu me montres bien peu de respect en honorant si mal ma générosité. Tant pis pour toi ! Va t’en mon intendant te fera porter demain ton sac de riz.

Le lendemain à l’aube l’empereur fut réveillé par l’intendant. Celui ci semblait terrifié.
– Sire, sire nous ne pouvons livrer le riz !
– Que me chantes tu là Barbapoux ? Serait tu devenu fou !
L’intendant tremblait de tous ses membres.

Sire vos mathématiciens ont travaillé toute la nuit. Leur conclusion est que votre royaume ne contient pas assez de riz pour exaucer le voeu de Sissa.
– Mais enfin, quel est ce nombre si grand qui naît d’un petit échiquier ?
– Dix huit quadrillons quatre cent quarante six trillons sept cent quarante quatre billions soixante treize milliards sept cent neuf millions cinq cent cinquante et un mille six cent quinze grains de riz Sire !

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