Une si difficile tolérance
L’article précédent, "Un si difficile régime...", nous rappelle que l’homme préhistorique est moins éloigné de nous que nous l’imaginons.
Pour un biologiste, la différence entre l’homme préhistorique et l’homme moderne est dérisoire. Pour un styliste, cette différence est fondamentale : que de progrès accomplis depuis la peau de bête...
Nos outils et nos accessoires ont formidablement évolué, mais l’homme qui les utilise a si peu changé au fond. Il n’y a rien d’étonnant à cela, les instincts et les comportements de l’homme se sont forgés sur des dizaines de milliers d’années d’évolution. Ils constituent un héritage solidement ancré et autant il est facile d’accueillir le confort et le progrès, autant il sera difficile d’effacer la peur du lion même s’il se trouve en cage.
Si peu de différences entre nous et nos ancètres...
On conçoit volontiers que la peur du lion, même si elle est strictement inutile dans nos villes, peut constituer une information utile au cas où...
Quelle fut l’attitude des peuplades préhistoriques face à l’étranger, à celui si semblable à nous mais venu d’ailleurs ? Cette attitude fut-elle spontanément accueillante ? tolérante ? méfiante ? hostile ? Pour ma part je l’imagine prudente.
Après tout c’est l’attitude la plus appropriée. L’autre peut certes constituer une menace immédiate mais il peut aussi être celui qui transmettra une nouvelle technique, une nouvelle connaissance susceptible d’améliorer nos chances de survie. On comprend aisément le mécanisme : se prémunir du risque immédiat sans se couper du bénéfice potentiel. C’est une attitude qui continue de faire ses preuves dans l’entreprise ou dans la société.
...mais un contexte dramatiquement différent...
Il y a néanmoins à mes yeux une différence fondamentale dans le contexte et dans les enjeux, le contexte de l’époque était la survie et l’enjeu était la vie. Cette composante dramatique n’a plus lieu d’exister dans notre société, je crois néanmoins qu’elle continue de teinter notre relations à l’inconnu.
Nous avons un héritage à assumer qui nous pousse à "plus que de la prudence" dans notre relation à l’étranger. Sur cette base raciste commune à chacun, il nous revient néanmoins d’être ou ne pas être un raciste.
C’est le travail de notre conscience de ne pas formuler ni concrétiser les comportements racistes qui pourraient lui être dictés.
Le racisme est un naufrage
C’est en tout cas le chemin qu’a trouvé ma réflexion entre ceux qui nient ou stigmatisent le racisme et le naufrage de ceux qui ont adopté des comportements racistes.
Le racisme, c’est le naufrage de la conscience.
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