Indiana Jones, la dernière croisade
On ne rappelle plus le thème de la saga des Indiana Jones.
Un scène m’a particulièrement marqué dans le film. Indiana Jones, poursuivi par les nazis et pour sauver son père, fait course en tête dans la quête du Graal (coupe qui aurait recueilli le sang du Christ sur la croix). Dans la grotte qui doit le conduire à la salle du Graal, il est interrompu par un gouffre sans-fond et trop large pour être sauté, le chemin se poursuivant au delà du gouffre.
Le point sur la situation d’Indiana à ce moment du film est le suivant : il n’a pas la possibilité de faire marche arrière sans tomber sur ses poursuivants, l’antique parchemin qui lui a permis de venir jusque là fait allusion à cet abîme mais engage à continuer sa route comme si de rien n’était, la vie de son père est en jeu. Voilà pour les raisons qui l’incite à poursuivre sa route. Cela fait beaucoup pour un seul homme...
En face, il n’y a qu’une raison de stopper là sa quête : toute son éducation, toute son expérience, 40 années de vie, toute sa raison, son instinct, absolument tout lui dit que s’il fait un pas en avant, c’est la chute mortelle assurée.
Le dilemne est terrible et Indiana ferme les yeux pour accomplir ce premier pas suicidaire... pour découvrir une passerelle invisible et bien ferme. La "chute" peut prêter à sourire mais j’y trouve une leçon de vie.
J’ai utilisé à plusieurs reprise cette histoire pour parler de la foi à des jeunes. Je trouve en effet qu’il y a dans cet acte au delà de la raison une inspiration qui ressemble à de la foi. La foi n’est-elle pas entre autre ce qui reste à l’homme quand sa raison est dans l’impasse ? La foi n’est-elle pas plus encore ce relais de la raison qui permet d’aller au delà de nos peurs ?
Tôt ou tard sur notre route, nous rencontrerons ce gouffre qui nous coûtera au pire une inhibition définitive et au mieux un long détour dispendieux en énergie. Ce jour-là , il nous sera utile de se rappeler l’exemple d’Indiana, de fermer les yeux, de prendre une longue aspiration, et de faire ce qu’il nous coûte tant de réaliser.
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