Changer
Changer... une volonté qui anime chacune d’entre nous. Nous souhaitons ainsi faire évoluer une partie de nous que nous n’aimons pas vers quelque chose de plus positif.
D’une certaine manière, nous souhaitons transformer du plomb en or, et cela, aucun alchimiste n’y est parvenu. D’un autre côté, la chenille se transforme bien en papillon. Alors il reste de l’espoir, et l’exemple du papillon nous sera peut être plus profitable que celui de l’alchimiste.
La principale différence que j’observe entre la chenille et l’alchimiste, c’est la finalité. L’alchimiste veut obtenir de l’or quand la chenille ne se préoccupe pas de devenir un papillon. L’alchimiste échoue là ou la chenille finalement réussi.
La chenille nous conseille de ne pas nous focaliser sur la destination mais sur le chemin qui y conduit. Il faut presque oublier la destination pour ne se consacrer qu’au chemin, c’est le plus sûr moyen d’atteindre sa destination.
Si nous oublions notre destination (changer), que faire en cours de route pour y parvenir néanmoins ?
Ma réponse est s’accepter et se comprendre.
S’accepter comme la chenille s’accepte, aimer celui que l’on est à chaque instant. S’accepter c’est se donner une chance de mieux vivre l’instant présent, c’est déjà beaucoup et c’est primordial pour la suite du cheminement.
Se comprendre (et accepter ce que l’on comprend), c’est s’observer sans se juger, se mettre à nu. Observer nos égoismes, nos jalousies, notre méchanceté, tous nos prétendus défauts sans les juger et susciter le refoulement. Se laisser aller à ces penchants pour mieux en révéler les racines et enfin déméler le réseau subtil de nos comportements pour en comprendre les motivations.
Quand la chenille se transforme en chrysalide, on pourrait croire qu’elle régresse plutôt qu’elle ne progresse. Le chemin n’est pas forcément une ligne droite vers le toujours mieux. Il faut en cours de route accepter d’être pire pour espérer être mieux.
Dés lors que l’on comprend les ressorts de nos pensées les plus éphémères, il se produit des changements non voulus mais profonds car ils viennent des confins de notre personnalité... mais c’est une affirmation qu’il incombe à chacun d’expérimenter et c’est je crois ce qui se produit dans l’intimité du cocon.
Vouloir changer l’autre est probablement tout aussi vain, et c’est peut être un moyen d’éviter de changer soi-même. A l’identique, il me parait plus perspicace d’essayer de l’accepter et de le comprendre.
Tout cela est bien théorique, pour entrer dans la pratique, laissez vous aller à certains de vos penchants pour voir si vous en apprenez plus sur vous-même...
Seul celui qui change peut rester fidèle à lui-même. Wolf Biermann
"Se poser les bonnes questions, c’est se donner une chance de trouver les bonnes réponses."
"Le vrai changement est celui qui n’est pas voulu."
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