Sale égoïste
Sale égoïste
Sale égoïste, une phrase qu’on commence à entendre dans la bouche des enfants et qui se prolonge dans la bouche des adultes.
Une phrase qui en dit long sur la place de l’égoiste dans la société. L’égoiste est dégoutant, personnel, imbu de lui même, peu fréquentable, jouisseur.
La société est hostile à l’égoiste et c’est compréhensible puisque la vie en société suppose de dépasser son ego. Quand un individu exprime son hostilité à l’égoiste, il ne fait qu’être le rapporteur de la société mais pas de lui-même. La nature de l’individu est égoiste, l’individu qui dénonce l’égoisme de son prochain est un borgne qui n’a pas un niveau de conscience suffisant pour prendre la mesure de son propre égoisme.
L’individu et la société n’ont pas forcément les mêmes intérêts, l’égoisme, s’il ne nuit pas concrètement à autrui et donc à la société, est un des moteurs de l’épanouissement personnel.
Egoïste (tout court)
Le mot égoiste vient à la bouche comme une pulsion de notre propre égo blessé.
Traiter autrui d’égoiste est ainsi un symptôme de notre propre égoisme qui ne veut pas se dévoiler.
Prendre conscience de son propre égoisme est une des clés de la connaissance de soi. Pour y parvenir, il peut être utile de faire la liste de nos actes de pure générosité en se demandant pour chacun d’eux si nous n’y avions pas un intérêt subtilement dissimulé.
Pour ma part, je ne parviens pas à débuter cette liste.
Quoiqu’il en soit, retirer l’adjectif "sale" me parait être un acte de civilité.
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