Madame la Premier Ministre

Merci pour l’exemple !

Madame la Premier Ministre

Fraîchement nommée en mars 2001, Madame la Premier Ministre du Sénégal, Mame Madior Boye, m’a donné envie de lui rendre un petit hommage et de vous apprendre par là-même qu’en matière de relations hommes-femmes nous avions peut être trop rapidement classé l’Afrique dans les derniers du peloton.

Je vais vous retranscrire la réponse qu’elle fit sur les ondes d’Europe 1 à une question de Laurent Ruquier :

LR : "Madame la Premier Ministre, vous avez été nommée après que le précédent Premier Ministre ait été limogé. Lui avez-vous adressé un message, un message de consolation ?"

MB : "Oh non, ce n’est pas gentil. Vous savez je crois qu’il faut démystifier justement cet aspect de la question. Ce n’est pas parce que l’on quitte des fonctions que c’est la fin du monde et il faut comprendre que la fonction de Ministre de la République n’est pas quelque chose qui vous appartient. Si vous le concevez comme ça, vous n’allez pas vous consacrer au travail dans l’intérêt général, vous allez faire en sorte de gérer votre situation pour vous maintenir au pouvoir. Et ce n’est pas bon. Il n’y a pas de condoléances à apporter, c’est une responsabilité, ce n’est pas un honneur puis ma foi si vous la quittez, ce n’est pas la fin du monde."

Il manque à cette déclaration la fraicheur et le recul dont a fait preuve cette femme d’exception.

Dans ces quelques lignes en tout cas, il y a largement matière à réflexion, aussi bien pour nos hommes politiques que pour nous mêmes dans nos activités au service de la société.

Rappelons-nous, c’est une responsabilité, ce n’est pas un honneur... quelle que soit votre position.

mars 2001

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