Comment sont les gens ?

La réponse est dans notre regard

Comment sont les gens ?

Voilà un conte qui nous rappelle une vérité aussi essentielle qu’existentielle. Nous brassons parfois des pensées noires et la vie nous parait alors bien sombre. Dans ces moments là il est très utile de se rappeler que la vie n’est pas sombre. Seules nos pensées le sont.

La vie n’est pas lumineuse pour autant, ce serait une erreur -agréable- de le croire. La vie est la vie, l’amour en fait partie autant que la maladie ou la mort, un champ de fleurs autant qu’une zone industrielle.

Il ne tient qu’à nous de nous y sentir à notre place, quel que soit le lieu et l’instant.

Comment sont les gens ?

Il était une fois un vieil homme assis à l’entrée d’une ville du Moyen-Orient.

Un jeune homme s’approcha et lui dit :
– Je ne suis jamais venu ici ; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?

Le vieil homme lui répondit par une question :
– Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?
– Egoïstes et méchants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’étais bien content de partir, dit le jeune homme.
Le vieillard répondit :
– Tu trouveras les mêmes gens ici.

Un peu plus tard, un autre jeune homme s’approcha et lui posa exactement la même question.
– Je viens d’arriver dans la région ; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?
Le vieille homme répondit de même :
– Dis-moi, mon garçon, comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?
– Ils étaient bons et accueillants, honnêtes ; j’y avais de bons amis ; j’ai eu beaucoup de mal à la quitter, répondit le jeune homme.
– Tu trouveras les mêmes ici, répondit le vieil homme.

Un marchand qui faisait boire ses chameaux non loin de là avait entendu les deux conversations. Dès que le deuxième jeune homme se fut éloigné, il s’adressa au vieillard sur un ton de reproche :
– Comment peux-tu donner deux réponses complètement différentes à la même question posée par deux personnes ?
– Celui qui ouvre son coeur change aussi son regard sur les autres, répondit le vieillard. Chacun porte son univers dans son coeur.

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