Conscience & vie

Après le sens de la vie

Conscience & vie

Après "sens ou bonheur" puis "le sens de la vie", je vous propose "sens ou conscience". Car finalement l’expression "sens de la vie" n’a pas ... de sens. Pour preuve, la rose vit mais se pose t’elle la question du sens de la vie ? Ainsi en va t’il de tous les êtres vivants. Si l’homme fait exception, c’est qu’il se distingue des autres êtres vivants par sa conscience

Ainsi donc, à la question "quel est le sens de la vie ?", l’ensemble du monde vivant pourrait répondre à l’unisson : VIVRE ! Tandis qu’à la question, "à quoi bon être conscient ?", seul l’homme peut répondre.

Mais que répondre ? Je remarque que la conscience a en quelque sorte arraché l’homme au monde des vivants. Cet arrachement est probablement à l’origine d’un puissant sentiment de séparation. L’homme conscient éprouve sa solitude, il sait qu’il va mourir et pour ne pas céder à la folie que cette solitude et ce destin pourraient lui inspirer, il doit les conjurer, chercher une nouvelle harmonie, s’unir aux autres hommes.

D’une certaine manière, la conscience nous a donné l’amour - désir d’union et d’harmonie et conjuration du destin. Une première réponse, quasi spirituelle, à la question à quoi bon être conscient pourrait donc être : pour aimer.

Comment expliquer alors ce monde avec si peu d’amour et tant d’énergie déployée, tant d’agitation entre les hommes. Ce grand gaspillage est-il le fait d’une humanité jeune, brouillonne et maladroite qui chercherait l’amour mais le trouverait si peu ? On peut en douter.

Tout cela mène t’il quelque part ? Peut-être... J’observe par exemple que l’homme s’est emparé avec brio du monde matériel. Ses outils - qui sont en fait des prolongations de lui-même mais en mieux - sont sans cesse plus perfectionnés : la voiture lui permet de se déplacer mieux que ne le ferait ses jambes. L’homme peut maintenant voler, vivre sous l’eau, survivre dans l’espace, voir la nuit, observer des atomes...

Bref, l’homme semble très peu doué pour l’amour mais si doué pour se créer des prolongements lui permettant de dépasser ses anciennes limites. Que penser de son dernier prolongement en date, l’ordinateur, qui ne prolonge, excusez du peu, que son cerveau ? Dans combien d’années surpassera-t’il le cerveau ? Et question concomitante : dans combien d’années une conscience pourra t’elle s’incarner dans un "objet" ? Autrement dit, dans combien d’années la conscience pourra-t-elle passer du monde organique au monde minéral ? Car finalement, le corps humain est un abri bien fragile et précaire pour une conscience en quête d’éternité et de voyages interstellaires...

Sombre destin ? Alors il faudra faire le choix de l’amour...

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