J’ai toujours cru que dans l’ordre de la nature le végétal est inférieur à l’animal. La découverte de l’orchidée abeille vient troubler cette "belle" certitude.

Nous sommes en effet habitués à ce que les animaux "imitent" le milieu dans lequel ils vivent : le lion imite la savane, la grenouille l’étang... Le caméléon est l’ultime représentant de cette stratégie, puisqu’il peut imiter plusieurs environnements différents.

Dans chacun de ces cas, c’est l’animal qui s’est adapté au végétal. Preuve supplémentaire s’il en fallait de sa supériorité. Seulement voilà, il y a l’orchidée abeille. La fleur de l’orchidée abeille imite à s’y méprendre une abeille, on croirait voir une abeille posée sur une fleur.

L’orchidée abeille nous fournit l’exemple stimulant d’un végétal s’adaptant à un animal. Peut-être avions-nous trop sous-estimé le végétal ?

Mais que fait donc une orchidée déguisée en abeille ?... accrochez-vous !

Elle imite le dessin, les couleurs, la texture et même l’odeur de la femelle et par ce fascinant subterfuge attire les mâles à elle qui s’en reviennent déçus certes mais chargés du pollen fertilisateur qui permettra la reproduction de la fleur.

Rien d’étonnant donc, si dans la Chine ancienne, l’orchidée était un symbole de fécondité.

L’homme se distingue du végétal et de l’animal en ce sens qu’il crée son propre environnement et ne s’adapte pas à lui. Enfin, le croit-il. Peut-être négligeons-nous la manière dont l’environnement que nous nous sommes créé influe sur notre vie. La voiture par exemple a-t’elle jouée un rôle dans l’évolution de la cellule familiale : la famille occidentale type compte aujourd’hui 4 à 5 individus (soit le nombre de places d’une voiture), c’est beaucoup moins que par le passé et contrairement au passé, les grands-parents ne font plus partie du noyau dur de la cellule familiale (pas de place pour eux ?)...