L’enfer du dimanche
L’enfer du Dimanche c’est le championnat américain de football américain. La pression médiatique est telle sur les joueurs et sur l’entraîneur - Al Pacino - que chaque dimanche est un enfer, sauf peut être pour les vainqueurs...
J’ai envie de dire "et encore !", si c’est le paradis pour le vainqueur du jour, l’enfer n’est jamais très loin. L’adoration médiatique est telle que les dieux se créent et meurent au rythme hebdomadaire des matchs.
Les plans sont originaux sur un rythme rap qui convient bien au milieu du football américain. Al Pacino est un entraîneur charismatique qui vous fera chavirer si vous partagez avec moi cette fascination pour ces rares meneurs d’hommes qui savent avec des mots et surtout avec des silences créer une tension et un dynanisme là où la défaite semble être le destin.
J’ai beaucoup aimé une anecdote du film. Le héros, sorte d’avant-centre qui n’a jamais joué à ce niveau, est appelé sur le terrain suite à la blessure des deux titulaires du poste. La pression est énorme sur ses épaules : les médias, les spectateurs, son équipe, les adversaires, tous contribuent à rendre la pression insuportable... et il vomit sur le terrain devenant la risée de tous. Son match n’est cependant pas mauvais du tout, son remplacement est confirmé sur d’autres matchs et à chaque fois le même scénario se reproduit sur le terrain : il vomit avant de jouer son premier ballon, et à chaque fois le "monde" entier crois voir un dégonflé.
Insensiblement cependant les commentaires sont de moins en moins blessants, et lors du match final, lorsque le scénario se reproduit, les commentateurs télé ont ces mots : "Il vient de vomir, ses adversaires vont prendre une raclée !".
J’ai adoré cette inversion des commentaires. Le même signe d’abord interprété comme une honte préfigurant la défaite est inversé pour devenir anticipation d’une victoire.
Je l’aime parce que j’aimerai être capable parfois de vomir comme ce joueur.
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