Livre de A.S. Neill - Genre : Psychologie

"L’avenir de Summerhill n’a probablement que peu d’importance. Mais l’avenir de l’idée de Summerhill est de la plus haute importance pour l’humanité." est-il écrit en préambule du livre. Je crois que c’est vrai.

On peut également lire : "Depuis que j’ai abandonné l’éducation pour me consacrer à la psychologie infantile, j’ai rencontré toutes sortes d’enfants : pyromanes, voleurs, menteurs, incontinents nocturnes et autres caractériels. Des années de travail intensif dans le domaine m’ont convaincu que je connais relativement peu de choses sur les forces qui dirigent notre vie. je suis certain, toutefois, que ceux qui ne s’occupent que de leurs propres enfants en savent beaucoup moins que moi."

Je pressens que cela aussi est vrai.

Si le thème est l’éducation des enfants, il est considérablement légitimé par l’expérience que fut l’école de Summerhill.

Outre la confusion qu’a provoqué en moi la lecture de ce livre, il a également enrichi mon vocabulaire d’un triste mot : "Anti-vie". L’éducation que mes grand-parents ont reçu, celle qu’ils ont donné à mes parents et enfin celle que j’ai reçu "en héritage", si elles n’étaient pas toutes semblables, elles avaient le point commun de présenter de nombreux aspects anti-vie. Loin de moi toute idée de reproche, ma seule ambition est d’être plus conscient et ce livre est plus que généreux en ce sens.

Nous en sommes presque tous au même point et ma seule question est :

Les enfants débarquent dans nos vies quasiment vierges et semblent pourtant porter en eux des valeurs matérielles différentes de celles des adultes, ils ont également une notion du temps différente. Ces deux nouveautés sont potentiellement dangereuses pour l’adulte qui a reçu de force des valeurs différentes transmises de génération en génération. C’est en tout cas un début de réflexion.

Un livre à ne surtout pas lire comme présentant un idéal d’éducation et en s’équipant de son plus solide bon sens.