Une certaine idée de l’amour

L’amour, une idée ou un sentiment ?

Une certaine idée de l’amour

Et si l’amour était une idée à l’origine d’un sentiment plutôt qu’un sentiment brut ?

Et si nous étions amoureux de l’idée que l’on se fait de la personne que l’on aime plutôt que de la personne elle-même ?

Envisageons les conséquences d’une telle confusion, à mon sens il y en a deux principales.

La première est que le sentiment amoureux est beaucoup plus puissant au début de la relation que des années plus tard. Dans les premiers temps de la relation, l’être aimé est en totale adéquation avec l’idée que l’on s’en fait d’ou un sentiment très fort de fusion ou de plénitude. Quelques temps et obstacles plus loin, de petits accrocs sont venus entailler l’idée que l’on se faisait de l’être aimé mais de manière trop superficielle pour remettre en cause la relation, et l’élan des premiers jours est suffisant pour supporter sans douleur ces petits différents.

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Les années passant, ces petits accrocs sont peut être devenus des déchirures qui menacent l’équilibre de la relation. Arrive peut être alors, si ce n’est pas déjà arrivé, la volonté de changer l’être aimé pour qu’il corresponde à l’idée qu’il incarne. C’est la deuxième conséquence de l’amour-idée. A ce stade de la relation, il est possible de reconnaître que l’on s’est trompé et que la relation amoureuse est dans une impasse. C’est un constat d’échec et l’ego n’aime pas les échecs.
Il est aussi possible de refuser l’échec et de déployer toute son énergie à vouloir changer son partenaire afin qu’il recolle avec l’idée qu’il doit incarner. Il est en effet plus aisé de demander aux autres de changer que de changer soi-même .

Toute ressemblance avec des situations ayant existé est bien entendu fortuite.

Il me parait néanmoins important de prendre conscience de la part d’amour-idée qui gouverne nos relations amoureuses, c’est un premier pas vers une acceptation plus respectueuse de l’autre, vers un amour plus véritable.

Et là où l’amour n’existe pas, la raison, elle aussi, est absente. Fiodor Dostoïevski

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